La Banque du Canada a relevé son taux directeur cible pour la première fois depuis qu’elle a abaissé son taux de référence à son plus bas niveau au début de la pandémie de COVID-19.
La banque centrale a relevé mercredi son taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 0,5% dans le but de lutter contre l’inflation qui est à son plus haut niveau depuis 1991.
Le taux plus élevé devrait inciter les grandes banques du pays à relever leurs taux préférentiels, ce qui augmentera le coût des prêts tels que les prêts hypothécaires à taux variable liés à l’indice de référence.
La Banque du Canada a abaissé son taux d’intérêt directeur au niveau d’urgence de 0,25 % en mars 2020 dans le but d’aider l’économie à surmonter le choc économique de la pandémie.
Depuis lors, l’économie a rebondi et l’inflation a bondi, la banque centrale déclarant aujourd’hui qu’elle s’attend maintenant à ce que l’inflation soit plus élevée à court terme qu’elle ne le pensait auparavant.
Le taux d’inflation annuel de 5,1 % en janvier a marqué un sommet en trois décennies.
La Banque du Canada prévoyait auparavant que l’inflation annuelle pour le premier trimestre serait de 5,1 %, mais c’était avant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie ne fasse grimper les prix du pétrole et ne crée de nouvelles perturbations de l’approvisionnement qui ajouteront aux pressions sur les prix mondiaux.
La banque a déclaré que l’inflation élevée persistante augmente le risque que les Canadiens commencent à s’attendre à ce que l’inflation reste élevée plus longtemps.
Pour maintenir l’inflation et les attentes ancrées, la banque a déclaré qu’elle prévoyait d’utiliser les taux d’intérêt pour ramener les taux d’inflation à son objectif de 2 %.
Les principaux décideurs de la banque prévoient que les taux d’intérêt devront encore augmenter, bien que le moment et le rythme de ces hausses soient liés à la façon dont la banque perçoit l’économie canadienne.
Statistique Canada a déclaré mardi que l’économie avait progressé à un taux annuel de 6,7 % au cours des trois derniers mois de 2021, ce qui était plus fort que ce que la Banque du Canada avait prévu.
La banque s’attend également à ce que la croissance au premier trimestre soit plus solide que ses projections précédentes en janvier, même avec un revers lié à Omicron ce mois-là qui a entraîné la perte de 200 000 emplois.
La banque a déclaré que le recul du marché du travail devrait être temporaire et que les fortes dépenses des ménages devraient encore se renforcer à mesure que les restrictions de santé publique se relâchent, comme plusieurs provinces ont commencé à le faire ce mois-ci.
Pourtant, la banque a déclaré que le COVID-19 et la possibilité de nouvelles variantes restaient préoccupants.
— La Presse Canadienne
économie